Une forteresse de papier

Oui, ces derniers messages ne sont pas franchement affiliés "voyage", mais que voulez-vous ! On ne voyage pas tous les jours non plus (quoique ça ne me déplairait pas !). Alors un peu de ces histoires qui me fondent, c'est aussi une manière pour moi de mieux vous faire partager mes regards d'ici et d'ailleurs…

Je vais crier famine
La soif me taraude
Et elle reste comme une ombre
Tout autour de mon fort
Sans vraiment me regarder

A croire qu'elle ne devine pas
Qu'elle peut à tout instant
Par des flèches enflammées
Brûler les moindres toits
de ma forteresse ancestrale

A croire qu'elle ne connaît pas
La stratégie du siège appuyé
Elle ma conquise depuis tant
Sans même s'en apercevoir
Pourtant je suis bien vaincu

Elle enfoncerait la grande porte
Détruirait les barrières
Brûlerait mes réserves
Saccagerait mon musée
Et entrerait dans mon cœur

Mes fervents serviteurs
Ceux de toujours
Ne pourraient rien contre elle
Elle est si puissante
Ils s'enfuient d'avance

Est-elle concsiente
De tout son pouvoir
Aussi dévastateur
Que le tonnerre des nuits
Sur mon cœur affaibli ?

Ne voit-elle pas
Que les jours sont comptés
Pour ma place forte
Mes institutions anciennes
Pourquoi détourne-t-elle son regard ?

Son mépris est surhumain
Sa force est divine féminine
Et la place de mon cœur si petite
Ne peut contenir sa grandeur
D'une beauté aveuglante et meurtrière

Vais-je finir par mourir de faim ?

11 mars 1996


Commentaires

Anonyme a dit…
Ma curiosité m'a poussé jusque là, et je me réjouis de voir que tu es le même : Africain, poète, rêveur... je fais parti de l'ombre, mais aussi de la lumière, de tous ces souvenirs du temps de l'innocence, ephémère pour notre condition...

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