Mauritanie
écrire dans le désert est un plaisir immense… le silence et l'immensité vous emporte jusqu'au fond de votre âme… La solitude est alors une force étrange qui libère l'instinct de survie et le dépassement de soi.
Rien n'arrête les pensées que le souffle des compagnons de marche.
Rien n'arrête les pensées que le souffle des compagnons de marche.
Que c’est beau
C’est tellement beau
Je suis comme un grain de sable
Qui dispute aux autres
La meilleure place au vent
Cette lueur blanche qui s’abîme
Dans l’œil creusé des dunes
Égrainé de mille centres au ciel
Je suis comme ce vent
Qui laisse croire à une vie
Dans le creux des vagues
Sentir le rayon brûlant
Qui attise le feu des larmes
Puis qui l’assèche aussitôt de bonheur
Oranges, jaunes, roses, ocre jaunes,
Les dunes vivent sous mon regard
Chaque ombre, creux et ride apparaît
Ici et là le soleil éclaire
Ce qu’il peut encore dorer
Dans l’antre des sables
Le camp s’est installé
Tel un univers enfoui
Oublié depuis des millénaires
Apparaît un enchevêtrement de pierres
Les arbres semblent ridicules
À peine moins que les herbes grasses
Mais une dune s’est levée en protectrice
Un cirque qui chante en choeur
Étincelle des derniers feux
Le Sahara s’est enfin découvert
Un bras de mer s’offre à moi
Mais je suis si bien tout là-haut
Le sable m’enveloppe de passion
Être si haut me libère
Et poussé par une brise légère
Je savoure la beauté silencieuse de cette terre
26 / 10 / 2006
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