La légende de Toya

Mystère de Toya… une approche du paradis oublié.

La Légende de la pirogue

Il y a une légende
Qui chez les Soninkés
Est présente particulièrement
Au village de Sambaga
Comme de tradition

Il existe non loin d'ici
Un village nommé Djenka
Dont les vieux de Sambaga
Depuis leurs ancêtres
Sont originaires

À quelques mètres de là
Une gorge s'est formée
Creusant la plaine
De hautes falaises
qui rappellent Bandiagara

Dans ce gouffre divin
On aperçoit une marre
Qui comme la mer
Ne s'assèche jamais
Reste toujours à plein

L'opacité verte de l'eau
Ne laisse rien percevoir
Lorsque sur la falaise
On observe son étendue
Aussi naturelle que le ciel

Sur ses rives humides
Il y a une verdure luxuriante
Faites d'herbes fraîches
D'arbres sans saison
Et de dattiers gigantesques

Il y réside un silence
Qui n'est pas africain
Bien plus mystérieux encore
Que la présence mystique
D'animaux carnassiers

On voit aussi en un seul lieu
La roche qui suinte doucement
Chaque jour de l'année
De quelques gouttes
Par heures bénies

On dit encore aujourd'hui
Qu'il se cache dessous
Des poissons énormes
Et de nombreux caïmans
Qui prolifèrent toute l'année

Mais on dit aussi
Qu'en ce lieu de paradis
Qui fini par faire peur
Beaucoup de blancs venaient
Pour explorer le mystère

… Car il y a un mystère
Qui plane encore sur ce lieu
Que les vieux nomment Toya
C'est la légende de Toya
Celle que chacun croit

Certain disent d'une voix
Qu'aux temps anciens
Fut engloutie une pirogue
Plus grande que toute
Toute d'or massif

D'autres disent encore
Que certain ont plongé appâtés
Et ne sont revenus
Bien que leur désir féroce
Les hantait depuis l'enfance

Il en a même qui disent
Que quelques uns ont survécu
Mais qu'ils sont devenus fous
En voyant peut-être quelque chose
Au fond, tout au fond

On dit qu'elle existe vraiment
que les blancs l'ont voulu
Mais qu'ils n'ont pu la sortir
Tellement elle est grande
Et tellement au fond

Pour ma part, je m'y suis rendu
Mais je ne l'ai pas vue
Et j'ai senti pesant
Un mystère silencieux
Qui me rendit bienheureux

24/03/00

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