Articles

Une forteresse de papier

Oui, ces derniers messages ne sont pas franchement affiliés "voyage", mais que voulez-vous ! On ne voyage pas tous les jours non plus (quoique ça ne me déplairait pas !). Alors un peu de ces histoires qui me fondent, c'est aussi une manière pour moi de mieux vous faire partager mes regards d'ici et d'ailleurs… Je vais crier famine La soif me taraude Et elle reste comme une ombre Tout autour de mon fort Sans vraiment me regarder A croire qu'elle ne devine pas Qu'elle peut à tout instant Par des flèches enflammées Brûler les moindres toits de ma forteresse ancestrale A croire qu'elle ne connaît pas La stratégie du siège appuyé Elle ma conquise depuis tant Sans même s'en apercevoir Pourtant je suis bien vaincu Elle enfoncerait la grande porte Détruirait les barrières Brûlerait mes réserves Saccagerait mon musée Et entrerait dans mon cœur Mes fervents serviteurs Ceux de toujours Ne pourraient rien contre elle Elle est si puissante Ils s'enfu

Quelques mots…

Ce n'est pas très joyeux ce que je publie là, mais parfois c'est nécessaire. J'ai toujours écrit ma rage, ma joie, mes colères, mais j'ai surtout projeté ces moments douloureux de la vie que tous nous connaissons un jour ou l'autre… Des moments de désespoir qui se répètent parfois des années après… Qu'on le veuille ou non, on ne change pas, on apprend, on évolue, on s'assagit, se bonifie ou on s'enlaidit… Et la vie continue pourtant d'avancer. Avec ou sans nous, le monde tourne toujours en rond. Reste cette belle part d'imagination qui parfois sauve un cœur désemparé, redonne une foi incroyable en sa capacité de vivre comme un être unique au monde. Sans suite Il y a juste des mots pour décrire la vie en des phrases asphyxiées Juste quelques mots pour s'inventer des histoires dans des exploits de papier Il n'y a que des mots pour supplanter la vie par des amis invisibles Certains mots doux pour croire vivre l'amour en parfaite illusi

Le monde encombré

Sans commentaires… Monde encombré Oubli moi Monde encombré De vestiges de souvenirs Que mon cœur refoule Comme une plaie Un venin de la vie Oubli moi Monde encombré De ces beautés divines Qui ruinent mon espoir Par l'inaccessible désir De tentations inachevées Oubli moi Monde encombré D'angoissantes réalités Inquisiteurs de tous les rêves Brutaux assassins légitimés D'un amour à proférer 20 mars 1998 (et tellement d'actualité)

Nuit sauvage au Kenya

A Naïvasha , le lac et les terres de camping alentours ne forment qu'un seul et unique territoire, celui des hippopotames… La nuit " hippo "thétique On en parle beaucoup c'est chez nous mignon tout rond et ça gazouille dans l'eau Mais libre à tous de tenter la tente plantée en territoire hippo Seul dans un igloo de toile je ne fais qu'imaginer quand Ken dit sereinement qu'il ne faut sortir de nuit Pour moi ne pas sortir c'est prévoir l'orage, la pluie ou l'absence de sécurité humaine Mais cette raison est bien naïve il faut juste tout éviter rester "paisiblement" planté là Un son de tondeuse légère grignotement devant le lac sur une pelouse fraîche abandonnée des hommes Deux gardes armés de torches et fusils courent vers le rivage fracas dans l'eau noire de la nuit Dans le sillages des lumières des formes pataudes s'enfuient dans l'étendue calme Tout semble apaisé alors je m'endort doucement allégé par une présence sa

Jambo 2

Le Kenya que j'ai découvert fut celui de la débrouillardise organisée, de la boue domptée et de la crasse contrôlée… Il y a un autre Kenya , celui des lodges et des places fortes des amateurs de "safaris luxes"… Samburu Citadelle Un lodge sous barbelés Une citadelle encerclée Plus hors contexte Que mes palaces enclavés De la Namibie moderne Kenya Samburu Park Il est près de midi Allemands, Italiens s'installent sur les fauteuils En contrebas, la rivière vive Gorgée de terre ocre rouge Déferle sous des regards impassibles Attentifs à diverses lectures Eloignés de la beauté du spectacle A quelques encablures, des crocodiles Font briller leurs dents acérées A grand renfort de vent frais Sur les berges désertes De ce cours qui semble arrêté Tandis que les Griverts Parasites vifs des grooms S'approchent et chipent Tout l'inimaginable naturel Comme ces théières en métal miroir A côté, notre camping Semble lui un peu spartiate Son seul avantage dirais-je C'

Jambo

Nous sommes le 14 août et me voici de retour du Kenya . Pays dont beaucoup m'ont parlé comme le berceau de l'humanité, ce lien inexplicable entre tous les hommes et cette planète, ce lieu mythique des premiers hommes, des lions, gnous et autres guépards… L'envie fut donc immense de découvrir cette nouvelle terre africaine, centre de toutes les attentions touristiques des petits blancs. Dix jours ça n'est pas ce qu'on peut appeler une expédition, mais juste un aperçu d'une glorieuse région. Le Massai Marra sera pour un autre voyage, plus conforme aux habitudes touristiques. Cette fois-ci , je dormais sous la tente, marchais sous la pluie, partageais des moments limites inquiétants avec les commerçants et autres passants… tous aliénés à une drôle d'amertume à l'égard des touristes. Heureusement nos guides de différentes tribues assuraient la liaison et la région du centre du Kenya ( Nakuru , Samburu …) nous ouvrait ses portes. Instinct kenyan L'Afriq

Une femme… que dis-je, un ange…

Là se sera sans commentaires… (enfin me diront certains !!!) Les anges transpirent Dans la nature divine Une femme me regarde Dans mon cœur en famine Une île retire ses gardes Un sursaut inattendu Bouleverse les apparences En l'image de l'ange vêtu Un nouveau calvaire des sens Une lumière en mon âme Comme une étoile filante C'est un grand drame Cette atroce et longue attente Dans trois jours Elle s'en ira loin Les anges l'emportent d'amour Jamais elle ne sera moins Elle ne se rappellera De ces petits instants doux Dans la nature en ce mois Deviendrais-je alors fou ? 20/08/1996